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Les élevages illégaux de chiens sont légion à Mayotte et le phénomène est devenu un véritable fléau que les forces de l’ordre combattent cependant activement…
Vendredi dernier, la police nationale renforcée par les effectifs du RAID se sont orientés vers les hauteurs de la Convalescence et ce, sur un secteur difficile d’accès dissimulé sous les arbres.
Il s’agissait du fruit de nombreuses surveillances assurée dans les quartiers dits sensibles et notamment avec l’aide de drones.
Ils ont ainsi pu détecter un élevage illégal de chiens dont visiblement, la destination était d’alimenter les nombreux combats clandestins eux aussi formellement interdits.
L’objectif était donc de mettre fin aux activités et de démanteler l’élevage. Les très fortes pluies et les orages de l’après-midi n’auront pas facilité la progression en direction du site qui sera cependant atteint, non sans mal.
Mais comme il fallait s’y attendre les délinquants avaient quitté la place à l’arrivée des fonctionnaires qui ont toutefois pu récupérer 21 animaux sur les 30 qui avaient été repérés.
Les chiens ont alors été confiés à l’association One Dog et ce, dans le cadre du partenariat qui a été établi avec la mairie de Mamoudzou. L’association s’est en effet vu déléguer la mission de fourrière. Certains chiots étaient si jeunes et si petits qu’ils tenaient dans la main des policiers. Tous étaient élevés dans trous à même le sol dans des conditions absolument épouvantables.
Toutes les installations ont été détruites de telle manière que les délinquants ne puissent pas se réapproprier les lieux qu’ils avaient abandonné emportant avec eux une dizaine d’animaux.
L’affaire est récurrente et nombreux sont les élevages de chiens clandestins à Mayotte. Ceux-ci servent effectivement pour des combats dont ils ne réchappent bien souvent pas, ou pour servir d’armes par destination pour les vols avec agressions, les intimidations et même les combats entre bandes rivales.
Il s’agit d’un véritable fléau qui a pris beaucoup d’ampleur ces 15 dernières années et contre lequel la tolérance zéro est appliquée par les autorités.
Samuel Boscher
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